dimanche

Jango longo !! (27-29 janv. 2011)


 
Elliott, Northern Territory state, Australia
    

     Juste après avoir quitté Darwin, nous quittons le temps orageux de la partie tropicale du Northern Territory pour des zones plus chaudes et désertiques. Soudain, les voyants de la batterie, de l’huile et du système d’aération se mettent à s’allumer en même temps. Shiiiiiiit ! Qu’est ce que c’est que ce bordel ?? Après une rapide vérification, nous ne voyons pas de problèmes apparents. Peut-être n’est ce qu’un problème électrique sinon pourquoi les trois voyants s’allumeraient-ils en même temps ? En tout cas, le plus sage serait de ne pas continuer à rouler dans ces conditions. Le problème, c’est que nous nous trouvons éloignés à plus de 600km d’une ville de taille raisonnable au Sud (c'est-à-dire plus de 3000 habitants) et nous ne voulons pas faire machine arrière. De plus, la route n’est pas spécialement fréquentée. Tant pis, nous tentons de rouler le plus loin possible. Nous avons parcourus à peu près 300 bornes lorsque le voyant Check engine s’allume. Le van perd alors de la vitesse et les freins ne répondent plus. Puis c’est au tour du moteur de s’arrêter. Nous voilà bloqués à Newcastle Waters sur une aire de repos. Après concertation, nous décidons de remplir légèrement le niveau d’huile et celui du liquide refroidissement qui sont limites puis nous attendrons le soir, lorsque le temps sera plus frais, pour faire un essai. Un couple arrêté sur la même aire que nous, nous informe qu’il y’a un garage à Eliott petite bourgade à 25km d’ici. Avec un peu de chance, le van pourra nous pousser jusque là. Le soir arrivé, nous tentons un démarrage… Sans succès. La batterie est H.S. Nous allons voir un type qui a décidé de passer la nuit ici sur l’aire de repos. Horist  – prénom provenant très certainement de son origine germano-russe – propose de nous donner un coup de main. A l’aide de pinces crocos, nous essayons de redonner une étincelle de vie à notre batterie. Et là miracle, ça marche… le temps de dix bonnes secondes avant que le moteur ne coupe à nouveau. La situation devient quelque peu inquiétante. Nous passons la nuit sur l’aire et retentons notre dès le lendemain matin aux lueurs de l’aube. 

 Pourquoi mais pourquoiiiiii ? Il nous emmenait, il nous transportait, il nous aimaiiiit ! Maintenant il est mort à cause de nous! (toute ressemblance avec une quelconque oeuvre fictionnelle nanaresque est purement non fortuite)


            Le résultat n’est pas plus concluant que la veille. Nous partons donc en stop en direction d’Elliott. Après une heure d’attente, nous sommes enfin pris par un couple habitant le Queensland. Ils nous emmènent jusqu’à la ville avant de continuer leur route. Elliott s’avère plus grande que prévu (600 habitants) et possède effectivement un garage pour notre plus grand soulagement. Ce dernier est un petit atelier de campagne, où un bric-à-brac d’objets en tout genre repose sur des établis. Les murs sont tapissés d’un nombre incalculable de plaques d’immatriculations en provenance des différents Etats australiens mais également américains et d’un peu partout dans le monde digne d’un collectionneur acharné. Nous trouvons à l’intérieur du lieu un homme en train de travailler et nous lui expliquons notre problème. Il nous répond qu’il ne peut rien pour nous car ce n’est pas le patron. Il s’occupe cependant de ramener la femme du patron qui saura mieux que lui  s’ils peuvent nous aider ou non.  La femme, d’un certain âge, arrive et va droit au but avec nous une fois la situation expliquée par le mécanicien. Son mari travaille déjà sur une autre affaire et il ne pourra pas s’occuper de nous avant 12-13h. La bonne femme, après avoir pris les renseignements d’usage, nous presse de rejoindre notre van et d’attendre l’arrivée de son mari qui viendra tracter notre engin. Cela nous coûtera la bagatelle de 160 dollars pour le dépannage auxquels s’ajouteront les frais de réparation. Pour l’instant, nous ne nous en sortons pas trop mal. De toute façon, nous n’avons guère le choix ! Nous repartons donc à notre van à peu près soulagé. Cette fois-ci, le stop marche beaucoup moins bien et nous marchons plusieurs kilomètres le long de la route désertique avant d’être pris finalement en stop par Suzan, riveraine charmante de Newcastle Waters qui compte tout de même une communauté de 60 habitants ! Le type du garage se pointe finalement vers 12h30. Déjà d’entrée de jeu, il nous annonce que sa femme s’est trompée avec le prix du remorquage. Ce n’est pas 160 mais 335 dollars de frais. Ok, ça commence bien. Une fois sur place, cela devient plus grave et les problèmes s’amoncellent. D’après lui, nous n’irons peut-être pas loin avec le van et ça discute ferme entre le patron et le mécanicien, Bob et Mick. Des blagues de mécano, ponctuant la conversation, et dîtes avec un accent bien prononcé de l’outback australien fait que nous ne comprenons  pas grand-chose. Tout ce qu’on voit, c’est que le filtre à air est bourré de poussière, que la batterie est à plat et ne veut pas se recharger, que l’alternateur est mort, que le voyant de l’huile est allumé sans aucune raison apparente. Après près de 2h de boulot, le van semble de nouveau en état de fonctionner malgré qu’il reste toujours ce roulement dans le moteur qui peut à tout moment faire calencher le véhicule pour de bon. Coût total des réparations : 622 dollars ! C’est assez cher mais ça aurait pu être bien pire. Parce qu’avec un van à ce prix-là, c’est pas non plus comme si les chances de rencontrer des problèmes mécaniques avaient été faibles. Nous remercions chaleureusement Bob et Mick et nous remontons finalement en scelles, après ce léger contretemps, toujours plus au Sud le long de la Stuart Highway jusqu’aux Devils Marbles (les billes des démons).
                
 
Bob tracte le van sur sa dépanneuse 

 
Au garage




1 commentaire:

  1. Yo les loustiques,
    Un petit coucou du Sud Est de la France où je vous attends dès votre retour!!!!
    En espérant que vous n'ayez plus de galères avec le van ! Good trip !!!!
    La bise,
    So

    RépondreSupprimer